Fait de constructions et de dé-constructions, de découpes, de pliages, de superpositions, d'assemblages, de collages, l'ensemble des recherches questionne le motif en tant que sujet de peinture tout autant que peinture lui-même. Au travers des dessins, des peinture ou des céramiques, le motif est contraint par le support qui l'accueille. La couleur, les couleurs devrais-je dire, opèrent des déclinaisons, des variations sensibles de teintes, … chacune de ces déclinaisons offrant de nouvelles possibilités et chacune étant une nouvelle contrainte à la fois. Colorées, fraîches, vives, mes œuvres restent graphiques. Elles ont parfois quelque chose d'ornemental. Essentielles, sensibles, élégantes, toujours les œuvres montrent d'une grande cohérence, d'une diversité mesurée, résultats de variations ténues mais efficientes. Répétition et changement sont au centre de mon œuvre qui, rappelant la fragilité de l'existence, entrent en résonance avec la philosophie bouddhiste, avec l'idée d'un émerveillement constamment renouvelé.
EXPOSITION EN COURS

P. GUERIN ET M. DUPORT
En multipliant les surfaces peintes et les angles de vue, Michel Duport affirme que la peinture doit, pour être encore un médium actif, proposer au spectateur un système de vision, presque un comportement, comme à la renaissance, où le peintre, par le jeu du point de fuite perspectif, assignait la place frontale du spectateur par rapport au tableau. C’est à la façon de déposer la couleur sur des constructions géométriques que Michel Duport s’attache. Peindre c’est proposer la couleur comme émotion, la polychromie comme une suite de monochromes qui seraient associés dans le volume du tableau, de l’architecture. Le tableau éclate dans l’espace du mur comme pour faire image de son unité perdue, sans nostalgie, mais sans perdre le fil qui relie tous les peintres.
